jeudi 24 mars 2016

La galère et la colère des petits cirques de famille

Les petits cirques organisent ce jeudi matin une opération escargot sur le périphérique parisien. Ils dénoncent le manque de lieux d'accueil pour planter leurs chapiteaux. Résultat : 70% des 550 petits cirques de France sont quasiment au chômage technique.
Ce n'est pas un emplacement de rêve. C'est un terrain un peu boueux, dans une zone artisanale. Il est à 3 kilomètres du centre-ville de Milly-la-Forêt en Essonne, et coincé contre le parking d’un supermarché. Mais c'est ici que le cirque Zavatta et son directeur, James Douchet, ont planté leur chapiteau rouge et blanc.
"C’est pas le top, mais au moins, même si on ne gagne pas beaucoup d’argent, ça permettra de payer le fourrage des animaux, la viande des lions ou le gasoil des véhicules. Même si on ne fait pas un gros chiffre d’affaires, on travaille quand-même."

Des mairies frileuses

Car toutes les autres mairies sollicitées ont refusé d'accueillir le cirque, sa dizaine d'artistes et les 5 semi-remorques qui transportent les chameaux, les lamas, les buffles et les fauves. Le directeur du cirque explique que la plupart des 500 communes qu’il a contactées n’ont pas donné suite. "Je suis allé à Saint-Thibault des Vignes, j’ai eu le cabinet du maire qui m’a dit qu’il n’y avait pas de terrain pour le cirque. Mais ils ont un terrain depuis 30 ans, toujours le même ! A Gonesse, ils ont un grand champ de foire autour duquel ils ont mis des pierres. Monsieur le Maire ne veut pas de cirque", déplore James Douchet. 
"Je peux vous citer toutes les communes à 50 kilomètres alentours, pas une n’a donné une autorisation à un cirque. Dans le 93, seule une a accepté, c’est Aulnay-sous-Bois. Normalement, on reste une semaine. Là on est resté un mois et demi car on ne savait pas où aller."

Pressions des associations de défense des animaux

Olivier, 21 ans est le fils aîné du directeur du cirque. Il joue les Monsieur Loyal et s'occupe des fauves. Et il regrette les pressions exercées sur les mairies par les associations de défense des animaux.
"Les associations disent toujours que les animaux sont maltraités mais elles ne viennent pas nous voir. Nous on connaît nos animaux par cœur, comme nos enfants." 

 http://www.franceinfo.fr/culture-et-medias

lundi 21 mars 2016

Le cirque Romanès lance un appel aux dons

La famille Romanès, qui revendique à travers le cirque une culture tzigane basée sur "la tolérance, l'amour et la solidarité", lance un appel aux dons de 60.000 euros "pour survivre". "Nous devons renouveler nos costumes de scènes, les instruments de musique mais aussi le matériel pour le son et la lumières", a expliqué ce lundi Delia Romanès, la matriarche du cirque tzigane arrivé en France il y a 22 ans. La troupe joue son spectacle "La Lune tzigane brille plus que le Soleil! " à deux pas de la Porte Maillot, au Square Parodi dans le 16e arrondissement jusqu'au 5 mai.

"Nous lançons, pour la première fois, une grande campagne d'appel aux dons pour survivre et continuer de travailler dans de bonnes conditions", a-t-elle ajouté précisant que son cirque qui fait vivre une trentaine d'artistes a déjà "récolté 12.100 euros" sur son site internet. Son mari Alexandre Romanès qui dirige une trentaine d'artistes s'inquiète, lui, que "pour la première fois" son spectacle "accuse une baisse de fréquentation" depuis les attentats du 13 novembre à Paris.

"Depuis les attentats de Paris, les gens sortent moins. Notre clientèle est en grande partie des gens plutôt aisés et je pense qu'aujourd'hui, ils ont peur de sortir", estime l'homme de cirque.
Il est possible de faire un don en ligne à l'association Les étoiles multicolores ou sur le site
cirqueromanes.com.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Extrait du Spectacle Formidable 2012 (Cirque Samuel Pauwels) - Latoya Donnert - Poney

samedi 12 mars 2016

Les directeurs de cirques toujours en colère

Hier soir, 35 directeurs de cirques se sont retrouvés à Nîmes autour de Franck Muller le président de la branche cirques du Cid'Europe afin de discuter sur les suites à donner à leur mouvement après la décision du maire de La Ciotat d'interdire les cirques accueillant des animaux sauvages dans sa ville.
"Malheureusement cela n'a rien donné et ils veulent toujours en découdre, déplore ce matin Franck Muller, je suis en route pour Marseille afin de continuer à négocier toute la journée et leur faire entendre raison. Le maire de La Ciotat est hors la loi et je ne veux pas que mes adhérents se mettent aussi hors la loi. Je veux les convaincre de faire confiance à la loi et je veux éviter tous les débordements mais cela s'annonce ardu car ils sont vraiment excédés."
http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/3841847/les-directeurs-de-cirques-toujours-en-colere.html