jeudi 24 octobre 2013

Funambule, clown, homme canon : David Dimitri en fait tout un cirque à Blagnac

Il a installé son chapiteau à Blagnac jusqu’à samedi. Et chaque soir David Dimitri, «l’homme cirque» qui fait tout tout seul, propose son incroyable spectacle dans lequel il se transforme même en homme canon.
Le cheveux est très blond, le regard très bleu et le sourire très doux. Sorte de Petit Prince magicien, pour le côté poète et juvénile, mais aussi funambule, acrobate, homme canon, clown, accordéoniste, David Dimitri est lui tout seul un «homme cirque» nom qu’il a ailleurs donné à son spectacle sous chapiteau, plein de prouesses et d’humour et qui finit sur un fil, dans le ciel à treize mètres de haut…Rencontre avec un circassien hors du commun.
Comment devient-on homme cirque ?
Mes parents ont une école de théâtre vivant en Suisse et mon père, le clown Dimitri, a travaillé plusieurs années avec Marcel Marceau. Quand j’avais neuf ans, nous sommes partis en famille en tournée avec le fameux cirque suisse Knie ou mon père proposait son numéro de clown. Et c’est là, que j’ai pris le virus du cirque. à 14 ans, je suis parti trois ans faire l’école du cirque à Budapest, puis à la Juilliard de School New York pour la danse. J’ai ensuite intégré le Cirque du Soleil, puis le Big Apple Circus et le Knie. Mais au bout d’un moment, répéter, le même petit numéro sans possibilité de progression, ne m’a plus suffi. . J’avais envie de tout. Cela tombait bien : n’ayant pas les moyens d’engager une troupe, je me suis dit que j’allais faire tout moi-même.
Comment s’est construit «Homme -cirque» ?
Tout ce que j’avais appris dans mon parcours m’a servi. Et t out ce que je ne pouvais pas à avoir : un cheval pour faire des acrobaties, un éléphant qui me catapulte en l’air, il m’a fallu faute de moyen, l’inventer. Ainsi, j ai remplacé la patte de l’éléphant par un système de poids et de poulies... Pendant des années, j’ai proposé mon spectacle en pièces sur une scène.. Et puis il y a sept ans, j’ai acheté mon chapiteau et c’est ce qui a vraiment lancé le spectacle. Là «L’homme cirque» est devenu un tout, une réalité cohérente. C’est comme si le chapiteau était ma maison et que j’invitais les gens à venir voir ce que je sais faire...
Vous faites tout ?
Absolument. Je suis le directeur d’un cirque dont je suis le seul artiste. Le fil c’est ma spécialité, mais je fais aussi des acrobaties de la musique, du clown. Je me fais même catapulter par un canon. Ma particularité, c’est aussi que mon spectacle est sous mon chapiteau que j’embarque avec moi dans un camion et une remorque. 30 tonnes de matériel.
Qu’est ce qui a été le plus difficile ? D’être tout seul avec mon idée. D’être sûr au fond de moi que ça devait marcher. Dans ces cas là, il faut énormément de conviction et ça consomme beaucoup d’énergie.
Comment définiriez-vous votre spectacle «L’homme cirque» ?
Humblement je dirai que c’est de la magie dans un autre sens du terme. Parce que dans le cirque, ce n’est pas comme au cinéma ou au théâtre : tout est vrai et un saut périlleux est un saut périlleux. Plus j’avance, plus j’aime la simplicité. D’un mouvement d’un geste, d’un regard. Au bon moment, le timing, c’est très important. J’aime à dire que chaque jour davantage, je fais plus avec moins.

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