Le chapiteau d'Arlette-Gruss s'est installé place de la République jusqu'à dimanche. Une véritable petite ville pleine de drôles de bêtes. Première représentation ce soir.
« Champagne, s'il vous plaît ! »
Perchée sur les marches de la roulotte réservée aux costumes, Kalinka ouvre les bras et s'exclame avec l'accent italien : « J'adore le champagne. C'est ma ville ! Apportez-moi une coupe ! » Artiste à sa façon, la couturière du cirque. Elle s'occupe de 100 à 150 costumes selon la saison : « Je les lave, je les répare, je les ajuste, je les range… »
Amoureux ou gourmands les ligrons ?
Un ligron est un croisement entre un lion et un tigre. Le cirque en possède deux à la personnalité bien affirmée. Avant de rejoindre l'équipe d'Arlette, ils « travaillaient » en Allemagne où ils avaient toujours été les seuls animaux du chapiteau. Quelle ne fut pas leur surprise, en arrivant chez Gruss, de découvrir qu'il existait sur terre des éléphants ! « Ils ont été fascinés. À tel point qu'au début, ils refusaient de quitter la piste avant l'arrivée des pachydermes qui se produisent chaque jour après eux. Comme s'ils ne voulaient pas les rater. Ils ont fini par comprendre qu'ils les verraient aussi bien passer depuis leur cage. Maintenant, ils acceptent de sortir mais ne ratent jamais leur passage ». Histoire d'amour ou proie fascinante pour festin gigantesque ? Trop dangereux de vérifier !
Sur les Promenades à la santé de Vranken
C'est la deuxième fois que le cirque Arlette-Gruss vient à Reims mais la première fois en aussi bonne place sur les Promenades. « Ça a de la gueule à cet endroit. L'année dernière, on était invisible à René-Tys et auparavant on n'avait jamais réussi à obtenir un emplacement », raconte Willy's, porte-parole du cirque. Qu'est-ce qui a changé ? « Le soutien de Mme Vranken a beaucoup fait. Et aussi le fait de pouvoir enfin montrer à la municipalité notre spectacle l'année dernière ».
École dans la roulotte
Thierry Grejon est un prof qui ne fait jamais grève. Trop heureux d'être le maître d'école du cirque, de faire classe dans une roulotte à 14 élèves et de les suivre de ville en ville : « C'est un poste itinérant mais c'est aussi un vrai poste de l'Éducation nationale », précise l'enseignant.
Devinette
Ils n'oublient rien, grignotent toute la journée, poussent un cri de joie à l'arrivée de John Vernuccio qu'ils s'empressent de prendre par la main. Qui sont ces bêtes ? « Ce sont mes éléphants ou plutôt mes éléphantes. Il y a Babati, Burma, Jumbo et Siam. Elles ont de 35 à 45 ans et m'adorent ». Selon John, elles sont aussi très intelligentes : « Chaque année, on change le numéro et jamais elles ne confondent avec le précédent. Parfois, c'est moi qui me trompe et ce sont elles qui corrigent ! »
Enterrés à Reims
Arlette Gruss a mis du temps à obtenir une place à Reims et pourtant la dynastie Gruss repose au cimetière de l'est. Jusqu'en 1969, la famille Gruss avait l'habitude de prendre ses quartiers d'hiver à Reims où elle a alors choisi de reposer. Pour les trouver, suffit de chercher une tombe qui ressemble à celle de Napoléon 1er.
Drôle de bête
Un zèbre pas tout à fait zébré fait partie de la ménagerie d'Arlette. On l'appelle le zébroïde : « Il s'agit d'un zèbre qui a fauté avec une ânesse ». Il ne faut pas en rire devant lui. Il est très susceptible.
http://www.lunion.presse.fr/communes/Reims
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