jeudi 28 juillet 2011

Cirque Pinder. Un spectacle qui a les crocs

Show devant! Sur les routes depuis début juillet, le cirque Pinder a offert, hier soir, un spectacle d'envergure aux Douarnenistes. Aparté dans la cage aux lions avec le directeur et dompteur, Frédéric Edelstein.
Tout le programme

À 12h, sur les quais du port de Douarnenez Tréboul, on s'attendrait naturellement à un concert de mouettes se disputant un bout de sandwich. À la place, ce sont les rugissements d'un gros matou réclamant ses 10kg de viande quotidiens. Pas de doute, le cirque Pinder est dans le coin.

À convoi exceptionnel, troupe exceptionnelle

Pas moins de 33 semi-remorques, soit un convoi de 4 kilomètres de long pour transporter le matériel, les animaux et le personnel. Avec ça, la troupe, composée de 197 artistes et techniciens, ne passe pas inaperçue. «Pendant l'année, nous tournons dans près de 200 villes en France. Mais en été, c'est une ville par jour, ce qui est assez éprouvant», précise Frédéric Edelstein, directeur du cirque et dompteur de fauves invétéré. Si ce dernier aime à rappeler que l'installation du cirque est la plus importante au monde, c'est parce que la troupe, en elle-même, est plutôt exceptionnelle. «Nous avons invité cette année des artistes cubains pour des numéros de trapèze volant, le Duo Solys découvert dans l'émission "La France a un incroyable talent" et un nouveau présentateur Christophe Traux, ex-animateur télé», ajoute-t-il.

Face à vingt fauves

Le clou du spectacle reste évidemment le face-à-face entre le dompteur et ses 20 fauves nés en captivité. Depuis qu'il a cinq ans, Frédéric Edelstein est fasciné par ces félins «plus que puissants». «Quandmon père, qui a repris la direction du cirque en 1983, s'est séparé du dompteur officiel, j'ai saisi ma chance, raconte-t-il. Je me faufilais en cachette pour donner à boire et à manger aux lions et aux tigres». Très vite, il a fallu être en mesure de dresser les bêtes. «Le dressage dépend du caractère des animaux. Ce ne sont pas des machines. Certains sont plus sportifs, d'autres plus câlins. En tout cas, il faut qu'entre les deux s'instaurent une complicité et un respect réciproque». Attention toutefois à bien les caresser dans le sens du poil. «Il y a deux ans, pendant un spectacle à Saint-Cast le Guildo en Bretagne, j'ai fait une faute d'inattention et un lion m'a sauté dessus. Heureusement, le dompteur Dicki Chiperfield était là et l'a distrait. Je m'en suis sorti, mais j'ai failli y rester. Un dompteur, c'est tout sauf un fou». On veut bien le croire, même à la vue de Clarence, 10 ans, et de ses 300kg. Tous les ans, le spectacle, renouvelé pour l'occasion, conquiert deux millions d'amateurs de strass et de paillettes, de pirouettes endiablées et du claquement du fouet sur la piste. Même si la Bretagne lui a réservé son lot de frayeurs par le passé, Frédéric Eldestein retrouve toujours avec bonheur le public breton, au premier rang duquel figurent les enfants. «Je suis ravi de voir qu'on compte pour les enfants. Ce qui les pousse à venir, ce sont les animaux, mais aussi les costumes et l'univers magique propres au cirque. Souvent, les mamans viennent me dire que je suis un super-héros pour leur enfant. C'est vraiment touchant».

http://www.letelegramme.com/ig/loisirs/agenda/cirque-pinder-un-spectacle-qui-a-les-crocs-27-07-2011-1382791.php

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