Serge Massot a la langue bien pendue… et les lèvres scellées. Son numéro de ventriloquie est l'un des plus drôles et étonnants du cirque Arlette-Gruss. Paroles de spectateurs ! « On me demande souvent si c'est du play-back. Cette remarque est à la fois vexante et flatteuse. Cela veut dire que je fais bien mon boulot ! »
Le quadragénaire a pourtant découvert la ventriloquie sur le tard. Enfant de la balle, Serge a d'abord touché au jonglage et au music-hall, avant d'être initié par un ami magicien. « La ventriloquie demande un gros travail au niveau du diaphragme, pour l'expiration de l'air, et des cordes vocales, pour réussir à changer quatre ou cinq fois de voix. Mais la technique ne suffit pas : il faut le petit truc en plus. »
« Drôle sans être vulgaire »
Et pour éviter de parler à sa main, l'artiste a imaginé un complice à la frimousse joviale et à la houppette violette, Charly. Mais ne vous fiez pas aux apparences ! Le faire-valoir n'est pas celui que l'on croit. « En fait, c'est lui qui se moque de moi. La marionnette peut se permettre de dire plus de choses. Le secret, c'est de trouver l'équilibre. Il faut que ce soit drôle et innovant, sans être vulgaire. »
Si le scénario est esquissé à l'avance, l'improvisation pimente la prestation. « La spontanéité plaît beaucoup. Je réagis à ce que dit le public. Résultat, le numéro n'est jamais totalement le même d'un soir sur l'autre. » Serge et Charly travaillent main dans le dos depuis maintenant quatre ans.
Mais Serge, vous n'êtes pas un peu grand pour jouer à la poupée ? « Oui, je l'avoue, je suis assez proche de ma marionnette. C'est normal, je l'ai créée. Mais je ne suis pas encore schizophrène ! »
http://www.paris-normandie.fr/article/societe/serge-massot-alias-le-ventriloque-du-cirque-gruss-la-voix-du-maitre
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