Le cirque Gruss va-t-il perdre son instit ? Son directeur, Gilbert Gruss, lance aujourd'hui un appel à Luc Chatel, le ministre de l'Education nationale, qui envisage de supprimer ce poste unique. Il y a quatre ans, l'ouverture de l'école itinérante destinée aux enfants des artistes du cirque avait fait la une de l'actualité. Née de l'expérience de feue Arlette Gruss, cette initiative était une première en France, une idée soutenue par l'Education nationale. Les enfants de la balle pouvaient enfin être scolarisés normalement, dans une classe installée à deux pas du grand chapiteau. « Avant, nos enfants étaient placés dans les écoles des villes où nous faisions étape, mais à chaque fois on les mettait au fond de la classe et on leur demandait de raconter leur vie, au cirque. En aucun cas on ne s'occupait d'eux ! », explique Gilbert Gruss. Onze mois sur douze en tournée à travers l'Hexagone, l'école itinérante du cirque Gruss a donc, depuis quatre ans, eu le temps de faire ses preuves et a permis aux élèves de maternelle et de primaire d'être scolarisés comme les autres, avec le même programme et une maîtresse de septembre à juin. « En plus, Sandrine elle est super-gentille et elle nous apprend bien », explique Evan, 7 ans, le fils du ventriloque.
« Question de survie »
Mais voilà, le cirque vient d'apprendre que le poste de cette dernière allait être supprimé à la rentrée prochaine. « Une décision irrévocable apparemment », s'indigne Gilbert Gruss qui a décidé de monter au créneau en souhaitant rapidement interpeller le ministre. « C'est une question de survie pour notre cirque, car cela permet aux artistes du monde entier de venir en tournée pendant onze mois, sans se séparer de leurs enfants. Tout le monde y gagne, avec cette école. Même les enfants sont plus assidus et ont de meilleures notes. » Le patron du cirque, qui accueille plus de 500.000 spectateurs chaque année et qui vient de planter son grand chapiteau à Rouen, espère donc ne pas devoir définitivement fermer son école en juin prochain. « Car l'argument de l'Education nationale qui nous dit qu'il faut faire des économies ne tient pas. Elle ne paye que les 1.300 € de salaire de l'institutrice. Tout le reste, son logement, l'aménagement de l'école, les fournitures scolaires, c'est nous qui le prenons en charge ! » Gilbert Gruss, en attendant une réponse de Luc Chatel, a lancé une pétition sur son site Internet (www.cirque-gruss.com)
http://www.francesoir.fr/actualite/societe/cirque-gruss-prive-d-instit-76627.html
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